Commentaire de Jacques BARATIE :
"Je viens de finir de lire la BD et ... c’est pas mal du tout ! Un peu de fantastique, d’histoire, d’ésotérisme, d’action, d’amour et de lutte entre le bien et le mal à travers les âges, le tout dans une ambiance "rétrofuturiste" plutôt réussie. Un petit regret néanmoins : l’auteur a pris quelques libertés dans les rares textes rédigés en espéranto : "azarda", "Dua mundo milito", "Minus labori plus mono" ... Néanmoins la tonalité générale n’est pas hostile à l’espéranto. Le héros principal dit page 85 à propos de la ville Esperantia : "Ici tout le monde parle espéranto tandis que chez nous, seuls quelques idéalistes romantiques l’utilisent". De retour dans notre monde il est plus positif (page 118) au libraire newyorkais qui lui dit : "Une langue universelle que personne ne parle ! Sacré truc !" il répond : "Tu te trompes Ebenezer. Ils sont des millions ...".
En fait le seul qui dit du mal de l’espéranto dans cet album c’est le méchant de l’histoire un sadique ancien nazi qui déclare page 93 : "L’espéranto est une langue vulgaire, sans racines, œcuménique. Ça sert à quoi de contenter tout le monde ? Une langue faite par un juif". Un bon cadeau donc à faire si on cherche un moyen original d’éveiller sans brusquerie la curiosité des gens vis-à-vis de notre "kara lingvo".
"Esperanto, de Otto Gabos" par Michel Bonnet. Analyse et Interview.