- Amorphophallus titanum
- (© Loïc Ruellan - Cbn Brest)
Cultivée dans une serre où le taux d’humidité dépasse 80% et la température les 30°C, la floraison de cette fleur de la famille des aracées aux proportions monumentales se faisait désirer depuis de longs mois. "A chaque fois, nous avons guetté la sortie d’un bourgeon. Mais ce ne sont que des cycles de feuilles qui sont apparus ces dernières années", explique Stéphane Buord, responsable des actions internationales au conservatoire. Après plusieurs fausses alertes, ce qui semblait être un bourgeon floral est apparu il y a près d’un mois. Depuis le tubercule de 38 kg, la plante avec sa "colonne spadice" qui contient le système reproducteur -d’ou le nom d’Amorphophallus-, ne cesse de croître tout comme la chaleur de la plante qui dépasse la température ambiante pour mieux diffuser son singulier parfum. "C’est la plante vedette du conservatoire", dit son directeur Dominique Dhervé, qui rappelle qu’en 2003, lors de sa précédente inflorescence de 72 heures et de 1,54 mètre, quelque 6.000 personnes lui avait rendu visite. Et ce malgré l’odeur pestilentielle que l’Arum titan, également dénommée "fleur de cadavre" en Indonésie, exhale pour attirer les insectes pollinisateurs nécrophages en plus de sa couleur violacée, précise-t-il.
(AFP)