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Lettre ouverte à ceux qui n’ont rien à cacher. Par Jean-Marc Manach

InternetActu.net, 2010/05/21

samedi 22 mai 2010, par Jean-Marc MANACH

“Apportez-moi deux lignes du plus honnête homme et j’y découvrirai de quoi le faire pendre.” – Louis-Benoît Picard, inspiré de cette citation attribuée au Cardinal de Richelieu : “Avec deux lignes d’écriture d’un homme, on peut faire le procès du plus innocent“.

On entend souvent dire que “seuls ceux qui ont quelque chose à se reprocher ont quelque chose à cacher“, remarque “de bon sens” allègrement utilisée par ceux que ne dérangent pas -voire qui défendent- l’extension des mesures, contrôles et lois sécuritaires, et des technologies de surveillance qui leur sont associées.

Il fut un temps où la peine de mort relevait elle aussi du “bon sens“, tout comme auparavant l’interdiction faite aux femmes d’aller voter, ou encore le fait que les “nègres” et “bougnoules” ne pouvaient pas avoir les mêmes droits que ceux qui les avaient colonisés.

L’abolition de la peine de mort, tout comme le droit des femmes à aller voter, sans parler du droit des peuples à l’auto-détermination, ont été adoptés alors même que le “peuple” y était pourtant majoritairement opposé, par des hommes politiques ayant compris qu’il en allait des droits et libertés inhérents à ce que l’on appelle une démocratie.

En attendant de savoir jusqu’où notre société ira vers une prolifération de “Big Brothers“, ou si nous parviendrons à enrayer cette mécanique infernale, et à trouver les parades et arguments susceptibles de mettre un terme à la paranoïa sécuritaire de ceux qui nous gouvernent.

In fine, ou en résumé : le problème, c’est le voyeur, pas celui dont l’intimité ou la vie privée est ainsi violée. Les paranoïaques ne sont pas ceux qui s’étonnent d’être surveillés, mais ceux qui veulent surveiller tout le monde à tout prix. La question n’est pas de savoir si nous avons quelque chose à cacher, mais de renvoyer la question à ceux qui veulent nous “protéger” à l’insu de notre plein gré.

Dans une démocratie, c’est à l’accusation d’apporter les preuves de la culpabilité des suspects, pas à ces derniers d’apporter les preuves de leur innocence. Le problème des atteintes à la vie privée est éminemment politique, voire idéologique. Ce qu’il convient de démontrer, et ce que la presse “people” révèle relativement bien, par ailleurs.

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