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Présidentielles 2007 : Parmi les premières réactions...

lundi 7 mai 2007, par Antoine MICHELOT

 L’élection de Nicolas Sarkozy n’est pas une bonne nouvelle pour la France et la planète (Les Verts)

Déclaration du collège exécutif des Verts, le 6 mai 2007

Son programme conservateur et autoritaire ignore délibérément les véritables urgences que sont le changement climatique, l’épuisement des ressources, la fracture Nord Sud, les pollutions chimiques et les dangers de la prolifération nucléaire.

Nicolas Sarkozy est un homme dangereux pour la cohésion sociale et démocratique de notre pays.

Les Verts ont, avec d’autres, un devoir de protection de ceux que sa politique a déjà fragilisé (les jeunes des quartiers, les précaires, les salariés...) et de vigilance face aux dangers de l’Etat UMP.

Les Verts sont très préoccupés par cette défaite. Il faudra reconstruire un projet de toute la gauche et des écologistes avec les citoyens

Il est encore possible d’éviter la confiscation et les risques de dérives d’un pouvoir personnel.

C’est pourquoi les Verts invitent tous les citoyens à ne pas se résigner, à se mobiliser et à voter Vert les 10 et 17 Juin lors des élections législatives. Les Verts


 Élection de Nicolas Sarkozy : un grand bond en arrière

Par Dominique Voynet, le 6 mai 2007

Les électeurs ont fait leur choix ; je le respecte.

L’élection de Nicolas Sarkozy n’est pourtant pas une bonne nouvelle, pour les jeunes des banlieues, assignés à résidence dans leurs quartiers, pour les précaires, sommés de « travailler plus » et de façon générale pour les plus modestes, pointés comme les "maillons faibles"d’une compétition sans merci.

Ce n’est pas non plus une bonne nouvelle pour la planète. Le programme de Nicolas Sarkozy, inspiré de la révolution néo-conservatrice à l’américaine, ne se contente pas de faire l’impasse sur le défi écologique. Il nous fait courir le risque de nouveaux retards, de nouveaux dégâts. Pétroliers et marchands d’armes, firmes semencières et majors de l’eau, industries pharmaceutiques et bétonneurs...Tous ont soutenu Nicolas Sarkozy ; tous exigeront les dividendes de leur mise, le [droit de déréguler, précariser et polluer, sans entraves !

Nos enfants vivront au milieu du siècle les effets concrets de la crise écologique : le changement climatique, l’épuisement des ressources, l’extinction de bien des espèces vivantes, la fracture nord-sud... Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cinq années, pour imaginer ce que seront nos vies demain, pour inventer les solutions qui nous permettront de construire une société plus fraternelle et plus responsable, pour sortir de la société de tous les gaspillages. Et ce n’est pas en revenant à la France d’avant 68 que l’on pourra préparer l’avenir.

J’invite les écologistes à ne pas baisser les bras, à l’image des élus Verts, qui se battent dans les villes et les régions, pour des choix qui préparent l’avenir des générations futures.

Les 10 et 17 juin, j’appelle les citoyens à élire les députés Verts sans lesquels l’Assemblée nationale continuera à faire les lois comme si demain devait ressembler à hier.

Le temps viendra vite, où il appartiendra aux Verts comme à tous les démocrates qui refusent la main-mise d’un seul parti sur la vie politique en France, de tirer les conséquences de l’échec d’aujourd’hui, en termes d’organisation comme en terme de projet. Loin des clivages artificiels entre une gauche de gouvernement, prompte à se renier quand elle accède au pouvoir, et une gauche radicale, qui refuse soigneusement de se mettre en situation de l’exercer, il nous faudra résister, avec le souci de protéger les plus modestes, qui seront les premières victimes des mesures prises par le nouveau gouvernement ; il nous faudra restaurer les fils du dialogue avec les citoyens, rompus de longue date et jamais véritablement renoués ; il nous faudra renouveler notre réflexion en profondeur.

Une seule certitude : Il n’y aura pas de raccourci : pour gagner demain, la gauche - et les écologistes - devront savoir tirer les leçons de leur échec. Dominique Voynet


Texte du communiqué RESF après les élections présidentielles :

7 mai 2007

 SARKOZY ÉLU, LE COMBAT CONTINUE (RESF)

L’ex-ministre de l’Intérieur dont l’action à l’encontre des familles sans papiers d’enfants scolarisés et de jeunes majeurs sans papiers scolarisés lui avait valu le titre de ministre de la Chasse à l’enfant a été élu ce soir 6 mai Président de la République. Le RESF en prend acte. Pour autant, élu au terme d’une campagne largement empreinte d’une démagogie rivalisant avec celle du Front national, M. Sarkozy ne saurait considérer que son score lui vaut autorisation de pratiquer la chasse sans frein aux familles sans papiers, aux enfants et aux jeunes majeurs. La solidarité avec les familles et les jeunes majeurs sans papiers s’est exprimée tout au long de la campagne (film des cinéastes, affaire de l’école Rampal, affaire d’Aubervilliers, procès de Florimond Guimard, retour de la famille Raba).

Les dizaines de milliers de familles et d’enfants déboutés de la circulaire du 13 juin 2006, la dizaine de milliers de lycéens sans papiers sont bien présents sur le territoire français, certes radiés de l’existence légale mais considérés comme des élèves comme les autres par leurs camarades, leurs enseignants, les parents d’élèves et bon nombre de citoyens de ce pays. A l’évidence, la question devra être traitées par le premier gouvernement de M. Sarkozy.

Les « solutions » suggérées par le candidat UMP (ces jeunes et ces familles « n’ont pas vocation à rester en France » a-t-il répété au long de sa campagne) sont inacceptables et inapplicables. On espère pouvoir les mettre au compte de la démagogie à l’égard des électeurs du Front national, car la mise en œuvre réelle de dizaines de milliers d’expulsions de familles supposerait des moyens indignes d’un gouvernement démocratique.

Quoi qu’il en soit, même si le nouveau président de la République était tenté de tirer argument de la majorité qui s’est rassemblée sur son nom pour essayer de faire appliquer des mesures que le sens de l’humanité et les droits de l’Homme et de l’Enfant réprouvent, le RESF appellerait à s’y opposer, fermement. Les valeurs de celles et ceux qui défendent les familles et les jeunes sans papiers méritent d’être défendues, quand bien même elles seraient condamnées par des lois de circonstance et perçues comme minoritaires.

Le RESF appelle à la poursuite de toutes les actions entreprises pour empêcher l’expulsion des familles et des jeunes sans papiers scolarisés. Il demande la régularisation de toutes ces familles et de ces jeunes gens. Il s’élève contre les poursuites engagées contre un certain nombre de militants rendus coupables du délit de solidarité. Il demande en particulier que soient abandonnées les poursuites engagées contre François Auguste, vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes qui sera jugé demain 7 mai pour avoir pris la parole dans un avion qui transportait une famille en cours d’expulsion.

Adresse postale : C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris - educsansfrontieres@free.fr / www.educationsansfrontieres.org Contact sur ce dossier : Richard Moyon 06 12 17 63 81


 Les questions survivront aux réponses (CRAP)

La réaction du CRAP suite à l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République dimanche 6 mai 2007

Cahiers pédagogiques


 Demain plus qu’aujourd’hui (ICEM)

L’ICEM-pédagogie Freinet prend donc acte du résultat de l’élection présidentielle. Le résultat de cette élection dont les chiffres sont sans appel est-il ou non le fait d’une vaste entreprise de manipulation de l’opinion ? Ce que nous sommes obligés de constater, c’est que les alertes n’ont pas été entendues et que la majorité s’est réunie sur la base de l’action d’urgence et de l’exaspération entretenues depuis des mois par le staff du candidat de l’UMP. Que la rupture promise ne fasse pas de détails, que les promesses de campagne se retournent contre les plus démunis, que le « travailler plus pour gagner plus » soit une escroquerie intellectuelle, ce ne fut pas audible. De cela aussi, nous devons prendre acte.

La logique des faits va maintenant s’enclencher et entraînera les conséquences annoncées par le programme du candidat Sarkozy.

Sur les questions scolaires, ses prises de position ne souffrent d’aucune ambiguïté : "déposer le bilan des ZEP", supprimer progressivement la carte scolaire et simplifier l’inscription dans les établissements privés, passer d’une culture de programme à une culture de résultats, différencier « l’école du savoir » confiée à l’Éducation nationale de « l’école de la vie », confiée aux municipalités... allant ainsi à l’encontre des orientations éducatives d’autres pays d’Europe cités partout en exemple pour leurs résultats !

Dans ce contexte de galvanisation des « meilleurs », des « mérites » et de « l’autorité » quid de l’action des mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, de la coopération et des solidarités ? Le nouveau Ministre de l’Education nationale traitera-t-il autrement que par le dénigrement, comme l’a fait son prédécesseur, les efforts d’innovation pédagogique, agira-t-il autrement qu’en s’alliant le conservatisme pédagogique et les associations qui l’encouragent au détriment des travaux des sciences de l’éducation et des mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, ces suppôts de mai 68 ?

Quoique le nouveau Ministre de l’Éducation nationale décide, nous continuerons, enseignants de l’ICEM-Pédagogie Freinet à œuvrer dans nos classes, dans nos écoles et dans nos actions de formation pour une réussite émancipatrice, pour le droit à l’éducation pour tous, pour faire vivre chaque jour avec nos élèves les valeurs de coopération et de solidarité qui sont les nôtres.

Soutenue par les travaux de notre mouvement, notre école sera, demain plus qu’aujourd’hui, l’école de la vie, où l’expression, la communication et le tâtonnement sont les principes fondateurs d’une école du travail. Renforcée par les travaux de tous les mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, notre école sera, demain plus qu’aujourd’hui, le lieu de l’apprentissage de la complexité du monde, des constructions humaines et de la lente maturation de l’esprit critique. Encouragé par les résultats des recherches menées sur la pédagogie Freinet, l’ICEM-pédagogie Freinet participera pleinement, demain plus qu’aujourd’hui, au rayonnement de l’innovation pédagogique, à sa diffusion et à l’évolution du système éducatif français.

Nous pouvons assurer le futur Ministre de l’Éducation nationale du dévouement des enseignants de l’ICEM-pédagogie Freinet à la cause de l’école publique et à celle de tous les enfants, de leur engagement pour la réussite de tous les élèves et de leur solidarité avec toutes les familles et tous les jeunes majeurs, avec ou sans papiers, scolarisés dans les écoles de la République.

Le Comité d’Animation de l’ICEM-Pédagogie Freinet. Le 7 mai 2007

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