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André MATHIEU ( - 31/07/07)

mardi 31 juillet 2007, par Antoine MICHELOT

Un ancien président de l’ICEM vient de disparaître.

Je ne l’avais pas connu "en activité", mais je l’avais rencontré plusieurs fois, ensuite. J’avais apprécié ces échanges.

L’année dernière, il avait présenté une synthèse sur le journal scolaire, actuellement.

A.M.

Mathieu André Professeur certifié honoraire ; Docteur en Sciences de l’Education, chargé de mission ICEM auprès du CLEMI

 L’annonce

À tous les copains,

Une bien mauvaise nouvelle :

André Mathieu est décédé ce matin.

Ses obsèques auront lieu vendredi matin, à Nantes, vous aurez plus de détails ce soir.

On va essayer de prévenir tous ses amis, mais il y en a beaucoup... Pensez à ceux qui ne sont pas sur cette liste.

Amitiés à tous.

Jacky V. (31/07/07)


 Les réactions

Oui, c’est une grande tristesse, la perte de notre camarade, de notre ami, de ce grand militant. Infatigable chercheur, épris de connaissances, cette année encore sans relâche, malgré ses périodes de fatigue, il a travaillé dans cet immense chantier qu’est celui de la recherche et de ses connivences avec les praticiens, les militants de terrain. C’est avec fierté que j’ai travaillé avec lui toute cette année dans notre "laboratoire coopératif", où son expérience d’enseignant, de chercheur et de responsable de l’ICEM (deux fois président) était indispensable pour tous.

Ses pratiques au Second degré sont bien vivantes dans les classes, en particulier les fameuses "trois minutes" moment de parole extraordinaire qui bouleverse si bien l’atmosphère des cours.

J’ai apprécié également son soutien et ses conseils pendant mon temps de présidence.

Merci André pour tout ce que tu as donné. Tes paroles, tes écrits, tes expériences restent parmi nous. Ces derniers temps, tu étais inquiet pour l’ICEM, tu craignais qu’on ne soit pas assez prévoyant, assez réactif dans ce contexte précaire, qu’on disparaisse petit à petit. Mais sois tranquille, nous allons continuer à écrire, à produire, à exister pour être à la fois fidèles et novateurs.

L’image que je garde de toi, André est celle d’une personne à l’esprit pétillant et toujours en alerte et plein d’émerveillement tel un enfant débordant de curiosité et reconnaissant de ce que les autres peuvent lui apporter.

Nous serons nombreux à te dire merci vendredi à Nantes. Toute ma sympathie à tes proches.

Catherine Ch. (31/07/07)


À tous les copains,

Merci à ceux qui ont bien su parler d’André et ce qu’il nous a apporté. Je transmets vos messages reçus sur la liste à sa compagne et à ses fils.

Les obsèques auront lieu à Nantes, au Crématorium du Parc Paysager, chemin de la Justice, le vendredi 3 août 2007 à 8h30.

Comme il l’a souhaité : pas de couronnes, surtout...

Amitiés à tous

Jacky V. (31/07/07)


Nous avons besoin de vos écrits d’émotion, de témoignage, car en ces temps de vacances, nous sommes bien tristes sous le ciel de Nantes, nous qui depuis tant d’années avons mené, avec notre ami André, tant de projets, tant de défis, tant de combats. Vos mots seront les bouquets de fleurs dont il n’a pas voulus.

Pour l’instant nous nous préparons à l’accompagner de notre amitié profonde, tous ensemble réunis, anciens et nouveaux, comme lorsqu’il y a une quarante années il nous accueillait dans sa petite école du Gâvre, à l’aube d’une aventure militante faite de passion et d’engagement. Nous en reparlerons car notre Mouvement ne doit pas perdre la mémoire de ceux et celles qui ont tant donné pour que se poursuive notre oeuvre commune.

Sa famille aimerait recueillir dans un album souvenir tous les messages que vous voudrez bien nous faire parvenir. Je sais, le temps est court pour que je les reçoive, ce jeudi avant 14 heures, afin de pouvoir les remettre mais nous comptons sur vous. Cet album sera présenté vendredi matin, après la cérémonie, lorsque nous nous rassemblerons autour du pot d’amitié qu’André a voulu. Cela lui ressemble bien car pour lui, la pédagogie, l’action et la recherche ne pouvaient aller sans des retrouvailles conviviales faites de joie de vivre et de relations humaines authentiques.

Jean L. (2/08/07)


André nous avait habitués à se relever dès que la maladie menaçait de l’atteindre plus profondément. Il faisait silence sur ses inquiétudes et je voulais croire avec lui qu’il avait réussi à apprivoiser le mal, à sa façon et pour longtemps. André parlait toujours de l’avenir et y entraînait ses interlocuteurs ; offrant son expérience humblement si on le sollicitait, il éclairait. André ouvrait des voies, sans faillir. Il a su rendre plus forts ceux et celles qui ont eu la chance de le côtoyer et d’apprendre de lui. La brutalité de sa disparition est dure à supporter parce qu’il est une force vive.

Cat O. (2/08/07)


La brièveté de nos rencontres à l’Icem ne peut empêcher la force de mon souvenir et des impressions ressenties lorsque j’ai eu la chance de parler avec André. André était rempli de lumière. J’accompagne en pensée et avec le coeur sa famille et ses amis.

Katina I. (2/08/07)


Un grand ami est parti, encore un cette année.

André je l’ai rencontré à Oloron mon premier stage ICEM et le souvenir de cette rencontre, un soir d’août, reste gravé.

André était de toutes les rencontres, toujours là dans toutes les recherches et les combats. On était sûr de le voir de pouvoir échanger avec lui Travailler avec lui était un vrai plaisir. Grâce à nos conversations, j’ai découvert une grande partie de la vie de l’ICEM, ses analyses et ses conseils étaient toujours bien venus.

André un ami, une référence pour moi, avec lui j’ai retravaillé pour le journal scolaire (pour Le nouvel éducateur et la remise à jour de l’édition) bien que malade, il a jusqu’au bout mené ce travail, un parmi tant d’autres. Il avait tant de projets à mener encore...

Je transmets toute mon amitié à sa famille ;

Tu es parti trop tôt André, tu vas me manquer, je serai là vendredi avec beaucoup d’autres pour te dire au revoir.

Marguerite B. (2/08/07)


André depuis que je chemine avec l’ICEM c’est l’image de l’accompagnateur discret mais toujours là pour répondre, ouvrir des possibles, des portes quand tout semblait bouché. Toujours prêt à partager sans imposer ses expériences, ses réflexions. Je me souviens de nos discussions multiples autour du second degré, du tâtonnement expérimental , de la recherche documentaire.

Sa présence lors des stages second degré, des journées d’étude dont celle de Nancy où les deux soudainement arrêtés, par notre discussion vive sur le tâtonnement expérimental et sa différence avec la recherche documentaire, au pied d’une statue, il prend celle-ci à témoin pour éclairer son argumentation et nous partons sur une expérience de décryptage de la statue et des informations qu’elle peut nous donner.

De nombreux souvenirs reviennent.

Oups .. Oui André va nous manquer. Toutes mes pensées amicales à sa familles et ses amis , je serai par la pensée à Nantes demain.

CLaire V.


Adieu à l’ami, toujours à l’écoute, toujours disponible et si efficace. C’est une immense période de notre vie qui part avec toi.

Jean-Claude S. (2/08/07)


Très dur de perdre un copain ;on ne veut jamais croire que la maladie est aussi présente ; je savais André malade mais n’imaginais pas à quel point.

André, C’était l’amour immense des enfants et de la vie ; du travail bien fait et du compagnonnage ;son grand sourire ,sa joie de vivre..................

André qui m’avait demandé "orchestré" la préparation des tapas pour sa thèse à Bordeaux ; c’etait hier et c’est déjà si loin.........................

Je ne serai pas à Nantes pour raisons familliales. J’y serai par la pensée Nous resterons, dans le mouvement, fidèles à sa pensée et à ses engagements

Nous continuerons

Françoise L. (2/08/07)


Quelques modestes souvenirs, quelques images, parmi d’autres, impossibles à dater pour moi, tellement André faisait partie intégrante du mouvement, des congrès, des rencontres :
- mon émerveillement en écoutant une cassette enregistrant une séance de coopé dans une de ses classes (une 5e, je crois) ;
- André en train de réguler avec calme et sourire, les tempêtes d’une AG ;
- André essayant de sauver, avec patience et générosité, l’intervention désastreuse d’un illustre spécialiste ;
- André soutenant avec aisance et modestie sa thèse de doctorat dans une salle vieillotte de l’université de Bordeaux II...

Merci André

Jacques B. (2/08/07)


Ce que je garderai toujours d’André dans mon coeur c’est sa capacité à offrir un sourire, une attention, une prise en compte de l’autre, même s’il ne le connaissait pas bien. J’ai connu cela. C’était de l’humanité faite homme.

Daniel G. (2/08/07)


Il fait moins chaud à l’ICEM aujourd’hui. La chaleur d’André nous manque. Cette chaleur qu’il m’a donnée, en m’acceptant dans mon rôle de naïf écorché, souvent violent contre sa présidence. En m’y reconnaissant, même.

Il voyait tellement plus loin !

La chaleur de cette voix grave mais malicieuse ! De ce sourire, de cette poignée de main. De cette amitié. Je les sens encore. Physiquement.

Merci André.

Phil

Philippe B. (2/08/07)


Adieu l’ami !

"C’est sous ta présidence que j’ai commencé à rejoindre l’ICEM national ; C’était l’époque des "moustachus". C’est pour organiser les JE de Carpentras que nous nous sommes mieux connus (la dégustation du vin de Chateauneuf nous a rapprochés aussi) et ensuite je t’ai revu à chaque manifestation nationale de l’ICEM et toujours le même sourire charmeur et le même humour ! C’est cette image du bon vivant que je garderai de toi. Salut André !

Jacquie M. GD 84 (2/08/07)


Après Pierre Yvin, Denise Poisson, Alain Bar, Pierre Guérin en 2006, après Henri Portier, Nicole Bizieau cette année... nous osions espérer un peu de répit pour l’ICEM....

Mais c’est au tour d’André de nous quitter avant d’avoir terminé son oeuvre.

Le secteur second degré, la CA de l’ICEM, la présidence de l’ICEM à deux reprises, le CA de la CEL, les recherches sur la démocratie, sa thèse, ses cours à l’Université, le Salon des apprentissages de Nantes, la formation, la recherche, le regard extérieur sur les équipes, les journées d’études, les stages, les Congrès, les nombreux écrits témoignages de pratiques mais aussi théoriques... André était de toutes les rencontres de notre mouvement depuis plusieurs dizaines d’années, André était de tous les combats, prenant, chaque fois que nécessaire, les responsabilités qui s’imposaient à lui et ne fuyant jamais lors des moments difficiles que traversent périodiquement notre Mouvement. Il savait prendre la tête du peloton chaque fois que les circonstances le nécessitaient mais il savait aussi, s’effacer en restant tout simplement présent, à l’écoute, pragmatique, disponible pour accompagner, aider, donner son point de vue sans l’imposer.

L’ICEM avait choisi André comme "grand témoin" lors de son congrès de Bordeaux. Ce rôle, que nous avions du mal à définir, prend aujourd’hui tout son sens car André est ce grand témoin acteur et auteur de la richesse de la pédagogie Freinet et du Mouvement qui la porte.

Je perds un de ceux dont le compagnonnage m’aura été le plus précieux à l’ICEM mais aussi celui qui était devenu un ami.

André tu vas terriblement nous manquer.

Joël B. (2/08/07)


Quelle année 2007 !

Henri fut le premier, lui qui m’écrivait la veille de sa disparition que l’année 2007 nous réservait des surprises ! Bien tristes ces surprises, rien qu’à l’Icem !

Je n’avais pas eu la force de manifester mon amitié à Christian car la nouvelle m’était annoncée juste le soir où j’arrivais de ma première visite à une amie très proche qui venait de découvrir son cancer particulièrement grave. Trop choqué, trop convaincu de l’issue fatale, je ne pouvais associer ces deux images de femmes amies.

Pendant trois mois nous l’avons soutenue. Elle nous a quittés fin juin.

Et maintenant c’est André !

Depuis quelle rencontre nous connaissons-nous ? Sans doute un congrès mais lequel ? Pour chacun de nous, en plus de 40 ans de militantisme dans le mouvement, les occasions furent nombreuses de nous rencontrer, de participer à des débats communs dans l’administration de l’ICEM.

N’étant pas du Second Degré, ni de la même région, je n’ai pas eu l’occasion de travailler avec André sur le plan pédagogique. Seulement au CA, dans les AG ou les journées d’études mais j’avais déjà quitté le CD et le CA lorsqu’il en fut président.

Donc pas de travail commun direct mais une amitié de longue date, une amitié "familiale" Freinet, construite au cours du temps, qui rend la disparition difficile à accepter mais qui fixe dans la mémoire une trace indélébile.

Je serai avec vous, en pensée, demain matin.

Prenez soin de vous, amis, amies !

A bientôt... j’espère !

Bernard M. (2/08/07)


Oui, c’est une bien mauvaise nouvelle. C’est Patrick qui me l’a annoncé hier soir lorsqu’il lisait ses messages.

André avait plein de projets, notamment étudier la mise en place à l’heure de l’informatique de l’imprimerie dans les classes de cycle 1 et 2. Pourquoi ne pas se lancer dans l’expérimentation lorsqu’elle est proposée par un ami ?

Comment poursuivre sans cet ami ?

Lui, qui faisait vivre le journal scolaire, les échanges de journaux, son travail avec le CLEMI.

C’est aussi tout cela, parmi tout le reste déjà cité.

Adieu André, nous serons privés de ton amitié et de ta belle voix chaude et douce... Je pense à ta famille

Véronique F. (2/08/07)


Que rajouter à tous ces témoignages dans lesquels je me reconnais entièrement. Ma première rencontre avec André, c’était , je crois, aux Journées d’Etudes de Carmaux où un froid glacial nous faisait douter du printemps. Mais André, alors président, aux côtés de Patrick Robo, animait avec compétence et chaleur des discussions parfois houleuses, me donnant l’impression d’un phare dans la tempête. Depuis, au fil des congrès, des JE, des rencontres, André était toujours là, témoin de la pédagogie freinet dans le second degré (pratiques tellement difficiles et admirables pour nous les chanceux du premier degré), toujours prêt à servir avec modestie l’ICEM et la PF malgré son immense savoir et sa si forte présence : calme, rassurant, solide, souriant et convaincu. Merci André, je ne m’attendais pas à te voir partir si "jeune".

Michel P. (2/08/07)


André,

Nous gardons de toi le souvenir d’un homme chaleureux, accessible et plein d ’humanité. Ton accent, ton regard pétillant mélangé à ton goût pour l’ échange donnaient un ton très agréable à tes conversations. Tu avais une mémoire exceptionnelle que tu nous ouvrais, avec simplicité autour d’un café au secrétariat, pour nous livrer tes connaissances du mouvement Freinet et de la pédagogie.

Impossible de ne pas être sensible à cette richesse intérieure, à ton humanité, à ton humour plein de respect.

Merci pour tous ces petits bouts de route sur lesquels nous nous sommes croisés.

Nous pensons à tous ceux qui t’aiment et partageons avec eux la tristesse de ton départ.

Nathalie C. & Sarah, Secrétariat (2/08/07)


Souvenirs de stages, de journées d’étude, d’A.G. , de Congrès, de réunions Second degré … mais aussi de franches rigolades, de digressions culinaires et œnologiques inoubliables ! André avait l’art d’écouter, de relancer, de calmer, de déminer, de synthétiser, … de promouvoir inlassablement la Pédagogie Freinet avec son inaltérable accent biterrois. Que de richesses, pas facile d’allier comme lui, sagesse et créativité, théorie et pratique, humour et gravité, d’être aussi à l’aise avec des éminences de la pédagogie qu’avec nous, … une personnalité chaleureuse et rayonnante, un spécialiste de la démocratie en théorie et en actes.

Toute ma sympathie à sa famille.

Claude D. (2/08/07)


Marguerite m’a annoncé la mort d’André cet après-midi. Dans une maison très animée par mes petits enfants je n’ai pas lu la nouvelle massue.

Peux-tu dire à sa famille et à ses amis combien André inspirait l’amitié et la confiance dans des échanges clairs et sincères. Je devinais André avant que de le voir par le son de sa voix, parce que je savais qu’il était là, que j’allais le rencontrer et c’était un plaisir attendu.

Il va falloir se serrer les uns près des autres pour compenser les gouffres laissés par trois personnalités du mouvement Freinet, parties en une demie année.

Pour André nous nous donnerons l’illusion de sa présence en travaillant sur les projets en cours dont il était moteur.

C’est dur de perdre un ami de longue date mais je pense à la douleur de sa famille et de ses proches. Ne pouvant être à Nantes demain je serai avec vous par la pensée pour dire "Adieu André".

Danielle M. (2/08/07)


Je me fais l’interprète de tous les camarades du mouvement Freinet du Nord et du Pas-de-Calais pour exprimer à tous les proches d’André combien notre émotion est grande. Pendant des années, nous avons eu l’occasion de travailler avec lui dans la joie. Nous avons bénéficié de son regard lucide, sans concession mais plein d’humanité, de gentillesse, d’humour et de compréhension.

Il nous a montré comment garder le cap, comment garder nos convictions intactes dans des moments difficiles.

C’est avec énormément de tristesse que nos pensées vous accompagnent.

Marcel Th. (2/08/07)


" J’ai surtout connu André dans le cadre du Salon des apprentissages individualisés, à Nantes. Il en était, alors, la cheville ouvrière. J’ai été impressionné par sa formidable capacité de mobiliser les énergies et de fédérer les intelligences. Il avait compris, avant bien d’autres, à quel point il était important de rendre les pratiques pédagogiques coopératives et les apprentissages individualisés visibles, lisibles, accessibles à tous. Il savait que la "bonne" communication n’a rien à voir avec la propagande ou le prosélytisme, mais que c’est une épreuve utile, que cela permet d’aller plus loin, d’y voir plus clair, de se remotiver. Au fond, il mettait en oeuvre, avec ses collègues, les principes mêmes de la pédagogie coopérative et du mouvement impulsé par Freinet... Dans les rapports humains, André était un homme clair : la qualité est si rare qu’on ne pouvait pas l’ignorer. Parce qu’il était précis et rigoureux, André pouvait être chaleureux. Vraiment chaleureux, de manière authentique. Quand on cultive à ce point l’exigence, on peut manier la cordialité sans affectation. Et l’interlocuteur sait que rien n’est apprêté, qu’il n’y a pas d’arrière-pensées, qu’on peut parler franchement et faire confiance. Avec André, il n’y avait jamais de dessous de table d’aucune sorte... Au soir de sa vie, j’avais revu André, très éprouvé par la maladie, mais très fort. Sa faiblesse physique faisait encore plus ressortir sa grandeur morale. Sa détermination militante était intacte. Il m’avait encore plus impressionné : des convictions, mais aucune arrogance ; un discours exemplaire, mais aucune suffisance ; des interrogations, mais aucune désespérance... André m’a beaucoup apporté. Dans les turbulences présentes et à venir, je pense et penserai souvent à lui. Il nous aidera encore beaucoup."

Philippe Meirieu


J’ai appris avec beaucoup de tristesse la disparition de notre ami André MATHIEU. Ce grand Monsieur était une belle personne, un éducateur hors pair, un pédagogue talentueux et un acteur social toujours disponible. Dans son combat jamais altéré pour une école vivante, ouverte et respectueuse des enfants ... de tous les enfants, il était incontestablement l’un de ceux qui ont porté haut le flambeau du mouvement FREINET et qui ont fait honneur à la philosophie qui l’imprègne. Je suis sûr que Célestin FREINET aurait été fier d’avoir un disciple aussi vrai et engagé. André MATHIEU incarnait pour moi la tolérance souriante, la noblesse inaltérable des sentiments, la générosité inépuisable, l’élégance dans les relations humaines, l’amour d’autrui sans exclusive, le talent qui fonde l’art d’enseigner et l’humanisme toujours en marche. Son énergie, son dévouement, sa joie de vivre et son courage ranimaient en permanence les flammes de l’espoir pour une école nouvelle, débarrassée de ses pesanteurs, de ses carcans, de ses archaïsmes, de ses égoïsmes et de ses dogmes. Il rêvait d’une école qui soit aussi un lieu de vie, et dans laquelle les façons d’être et de faire, les stratégies relationnelles, les modes de communication, les démarches éducatives et les méthodes pédagogiques permettent à chaque enfant-élève de révéler, libérer et structurer ses compétences et sa pensée. Il rêvait d’une école qui ne laisse aucun enfant sur le bord de la route de la connaissance et des savoirs, et qui se transforme pour favoriser l’épanouissement personnel tout en conduisant les différents enfants vers la réussite scolaire et sociale. André MATHIEU restera pour moi l’une des personnes les plus importantes que j’ai rencontrées. “Son” Salon des apprentissages à NANTES, véritable laboratoire d’idées et forum sans égal, devrait être reconnu et soutenu par tous ceux qui fondent l’espoir d’une nation revivifiée par une école de la réussite pour tous.

Hubert MONTAGNER, retraité, auparavant Professeur des Universités et Directeur de Recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM).


 La cérémonie

C’est par un "beau" matin sur Nantes D’un soleil poussé par les vents du sud Que nous nous sommes retrouvés pour ce dernier compagnonnage avec André

De magnifiques hommages ont trouvé place face à la faucheuse qui nous a coupés d’André. Un témoignage de Jean rempli de complicité, d’émotion, de sensibilité, d’engagement politique et pédagogique avec l’ami André Un témoignage magnifiquement authentique de son second grand compagnon de toujours, Patrick Robo Un texte de l’ICEM rédigé par Muriel Quoniam, notre nouvelle présidente,qui a retracé ce long parcours humain et militant d’André durant toutes ces années...et jusqu’au bout. Un témoignage du GD 44 par l’intermédiaire de Jeanne dont j’ai eu l’honneur de lire ce magnifique texte d’un ancien élève d’André paru dans "Mémoires de maîtres, paroles d’élèves" dans la collection Librio. (que nous vous livrons en fichier joint)

Pour cet homme inoubliable Nous avons pleuré Nous avons ri Nous nous sommes souvenus Nous avons profité de ce moment inoubliable

Nous avons bu une coupe de champagne Ses fils y tenaient...Et lui aussi évidemment ! Il voulait que ses proches, ses amis, ses camarades se rappellent qu’il ne tenait qu’à une chose A la vie, à cette vie qui l’a lâché alors qu’il avait encore tant à nous donner

Retenons cette grande leçon Sachons profiter de cette vie si fragile Sachons profiter de chaque instant qu’elle nous offre Pour avancer ensemble dans cette aventure commune qui nous tient tant à coeur, qui l’a tenu toute sa vie.

Merci aux copains qui ont réussi, dans cette période estivale, à passer du temps pour prévenir, appeler... Merci aux camarades qui se sont déplacés du sud, de l’ouest, du nord...

et comme disait Pierre Yves dans sa parole d’élève "Oui merci, j’ai fait un bon voyage, monsieur Mathieu, et j’en regarde les cartes postales quand mes paupières s’évanouissent ou quand la joie me fuit. "

François L. M. (3/08/07)

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paroledeleves.doc
Texte d’un élève sur André Mathieu, paru dans "Mémoires de maîtres, paroles d’élèves" dans la collection Librio

La lumière du soleil matinal perlait au travers des arbres du parc paysager lorsque nous sommes sortis du crématorium. L’émotion dans les voix de Jean, Muriel, Jeanne, François, Patrick était intense, tout comme elle l’était chez les nombreux amis d’André présents et de sa famille.

Pour compléter le message de François, en pièce jointe vous pourrez prendre connaissance du texte de l’hommage rendu par Muriel, au nom de l’ICEM

Vous pouvez continuer à faire parvenir vos mots à Muriel ou directement à Jean (Le Gal) qui les rassemble.

Merci encore André.

Joël, de la part de Muriel. La lumière du soleil matinal perlait au travers des arbres du parc paysager lorsque nous sommes sortis du crématorium. L’émotion dans les voix de Jean, Muriel, Jeanne, François, Patrick était intense, tout comme elle l’était chez les nombreux amis d’André présents et de sa famille.

Pour compléter le message de François, en pièce jointe vous pourrez prendre connaissance du texte de l’hommage rendu par Muriel, au nom de l’ICEM

Vous pouvez continuer à faire parvenir vos mots à Muriel ou directement à Jean (Le Gal) qui les rassemble.

Merci encore André.

Joël, de la part de Muriel.

La lumière du soleil matinal perlait au travers des arbres du parc paysager lorsque nous sommes sortis du crématorium. L’émotion dans les voix de Jean, Muriel, Jeanne, François, Patrick était intense, tout comme elle l’était chez les nombreux amis d’André présents et de sa famille.

Pour compléter le message de François, en pièce jointe vous pourrez prendre connaissance du texte de l’hommage rendu par Muriel, au nom de l’ICEM

Vous pouvez continuer à faire parvenir vos mots à Muriel ou directement à Jean (Le Gal) qui les rassemble.

Merci encore André.

Joël, de la part de Muriel. (3/08/07)

Hommage à André -  Word - 26.5 ko
Hommage à André
par Muriel, Présidente de l’ICEM

Nous étions hier si nombreux et si proches pour accompagner notre ami, notre camarade André, que nous sentions bien fort combien les choix communs éducatifs, pédagogiques mais surtout humains que nous avons faits, nous unissent.

C’est cette union que nous devons précieusement conserver en ces temps où la résistance est plus que jamais nécessaire. C’était le message permanent d’André, c’est celui que tous nos anciens nous ont transmis, le flambeau d’une solidarité humaine, amicale et militante.

Jean LG (4/08/07)

JeanLEGAL.doc -  Word - 27.5 ko
JeanLEGAL.doc

Voici les mots d’amitié que Patrick a dit à notre ami André.

Vos messages, si nombreux, si profonds, constituent un magnifique bouquet, qui lui aurait fait un plaisir immense et qui va réchauffer tous ses proches à qui il va beaucoup manquer. Je vais tous les recueillir.

Jean LG (4/08/07)

PatrickROBO.doc -  Word - 24.5 ko
PatrickROBO.doc

Voir en ligne : Sur le site de l’ICEM

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