Ô bonheur ! Ô joie ! smiley clap

Cela fait un petit temps déjà, que nous sommes plusieurs "écolos de la première heure" (si cela a un sens désormais), à être de plus en plus gavés par la récupération de la cause environnentale et citoyenne partout dans tous les domaines: les labels, les filières, les produits, les technologies, les médias... tout y passe. 

Je disais justement hier qu'il y a de plus en plus de technologies ou de produits dits verts qui ne le sont pas (les agrocarburants sont le plus bel exemple, mais les voitures propres aussi) et que je suis complètement saoulée par toutes cette pseudo mode écolo qu'il y a partout sur tous les sujets.

Comment noyer le poisson, étouffer les messages importants et faire passer en douce des technologies ou législation absolument pas écolos ou si peu ? Pas autrement. Franchement, pour que les écolos  eux-même soient gavés par ce discours nauséeux et verdâtre ambiant il fallait y aller... ils l'ont fait smiley nausée !

Marre de la pub verte qui n'a de vert que la couleur et les paysages. Marre des discours écolos sans queue ni tête qui nous inondent parceque c'est in d'être écolo. Marre de la récupération des arguments et des slogans (le truc qui a failli me faire vomir dernièrement : "consommer moins, c'est polluer moins"... dans une pub pour une voiture smiley nausée   smiley tape!!!!!). Marre des arguments bidons "je protège ma planète mais en fait je ne change rien". Marre des articles de presse à la sauce écolo parceque ça fait vendre aux néoécolobobos. Marre des fausses-bonnes solutions. Marre des faux-labels bioécolos pour industriels !

Je vois la prise de conscience faite, du moins commencée... et les réflexions et alternatives pour s'en sortir récupérées par des logiques économiques et politiques. Détournées et maquillées sous une couche verte masquant mal le fait que l'on piétine, voire que l'on recule (exemple : le label bio)! Et le pire c'est que ça marche. Alors même qu'ils sont sensibilisés, les gens deviennent de moins en moins accessibles, par ras le bol tout bêtement, et ils se donnent bonne conscience avec des produits "verts" qui n'en sont pas. Cette surenchère est vraiment dangereuse...

Comment donner des pistes aux consciences éveillées dans ce brouillard confus ? Comment se repérer dans toutes ces solutions écolos à des degrés divers ? Comment diffuser les idées dans cette cacophonie ? Comment donner la parole aux acteurs économiques, politiques ou de la société civile qui vont réellement dans le bon sens ? comment les reconnaître ? Comment les faire connaître ? Comment leur permettre de survivre économiquement face au Géant Vert d'en face ?

Parceque, mine de rien, c'est tout de même assez urgent. Et il devient de plus en plus difficile d'être un consommateur "responsable" (enfin très exigeant sur la question je veux dire).

Cela fait un petit temps que l'on réfléchi, ici ou ailleurs, à diverses alternatives de fonctionnement (notamment de financement, d'organisation, de média, de "label" et de "publicité"... oui oui de publicité), afin de contrer ce rouleau compresseur, offrir un discours clair et cohérent, défendre les petits producteurs/artisans/distributeurs/PME et promouvoir des initiatives vraiment porteuses d'espoir. Or voilà que je découvre cette proposition concrète qui va tout à fait dans le même sens.

Ce n'est pas une coïncidence !!! Ça réfléchi, ça bouge un peu partout !!! La contre attaque se prépaaaaare ;)

Contre la consommation dirigée, Pour une démarche citoyenne

Les termes d’agriculture biologique, de commerce équitable, de textile écologique et d’écoconstruction sont tous récupérés et détournés de leurs buts à des fins mercantiles.
L’attribution des logos qui leur correspondent dépend d’une expertise spécialisée nommée certification. Cette expertise ouvrant l’accès aux marchés est devenue un enjeu de première importance bien qu’elle n’incite pas à l’amélioration des pratiques, au contraire : elle ne vise qu’à concentrer et sécuriser les approvisionnements des grosses firmes. Elle est en effet le dernier moyen inventé pour éliminer les petits producteurs qui ne peuvent accéder aux exigences qu’elle impose.

Pendant que l’Organisation Mondiale du Commerce détruit toutes les protections aux frontières susceptibles de garantir l’autonomie alimentaire ou économique des peuples, les multinationales multiplient ces nouvelles barrières normatives pour protéger leur monopole.

Les petits producteurs, les artisans et les commerçants, partout dans le monde, sont soumis aux rouleaux compresseurs mettant leur subsistance et leur souveraineté en péril. La certification en agriculture biologique entraîne la perte de biodiversité agricole en interdisant les semences paysannes et les races locales. Et depuis que le label Haute Qualité Environnementale (HQE) a été récupéré par les industriels, le béton est devenu « écolo » alors que son coût énergétique est très élevé !

Les organisations signataires actent un effort de convergence pour promouvoir les Systèmes de Garantie Participatif (SGP).

Les systèmes de garantie participatifs cherchent à fournir aux citoyens une garantie crédible
sur la qualité des produits commercialisés. Ce système participatif se différencie de la
certification par un organisme tiers dans le fait que les producteurs et les consommateurs sont
acteurs de la certification. La transparence et la confiance sont les éléments essentiels de son
efficacité. (Source)

- Ces systèmes recouvrent une diversité d’organisations et de fonctionnements, diversité que nous revendiquons.
- Ils visent tous à améliorer la qualité des produits, les cohérences écologique, sociale et économique dans le respect de l’homme et de la nature
- Leurs valeurs de bases sont la transparence, la participation et l’intégrité des acteurs, professionnels ou non, le maintien des savoirs locaux, des processus d’apprentissage et d’organisation horizontale.

Les organisations signataires conviennent que :

- la réflexion et les actions sur les rapports entre le local et le global sont indispensables. La relocalisation de l’économie est d’une urgence capitale pour la survie de l’humanité.
- l’implication des citoyens dans la garantie est indispensable pour sortir du diktat des symboles mercantiles (logos, labels et autres) qui vident de sens le contenu d’une démarche professionnelle citoyenne.

Cet appel est lancé pour faire reconnaître les démarches de qualité couplées aux Systèmes de Garantie Participatifs. Le souhait est de mettre en place des chaînes de responsabilité et de confiance pour faire évoluer les comportements de consommation.
L’objectif est de promouvoir une agriculture biologique, bio-dynamique, paysanne, ainsi que le textile écologique, l’écoconstruction et des transactions commerciales, qui soient justes partout dans le monde, de façon à garantir la souveraineté des peuples pour les besoins essentiels de l’être humain.

Présentation des organisations signataires :

- Nature & Progrès : La Fédération Nature & Progrès (N&P) est fondée en 1964 en réaction à l’agriculture intensive. Composée de professionnels et de consommateurs engagés dans l’agroécologie, elle est à l’origine du premier cahier des charges de la bio au monde. Aujourd’hui, pour ne pas trahir ses fondements, N&P avance en marge de la Bio officielle devenue industrielle. Ses adhérents se mobilisent pour replacer l’agrobiologie au coeur d’un projet de société visant la souveraineté alimentaire, dans le respect du vivant, selon une approche globale, réconciliant l’homme avec la planète qui le nourrit. N&P aujourd’hui, c’est une vingtaine de groupes locaux en France, avec des antennes à l’étranger, en Espagne, au Portugal et en Belgique.
Contact : Jordy van den Akker, tél. 05 63 53 41 47. Site : _ www.natureetprogres.org

- Minga : Créée en 1999, l’association Minga regroupe des personnes physiques et une centaine de structures qui participent à la construction et au développement d’actions et d’outils permettant plus d’équité économique et sociale dans les transactions commerciales. Ceci, à tous les stades de la filière, et dans tous les secteurs d’activité. Pour Minga, le commerce équitable n’est en aucun cas réductible à une simple étiquette apposée sur un produit qui serait lui, distribué par des enseignes aux pratiques sociales discutables.
Contact : Bernard Marrey,
tél. 01 48 09 92 53.
Site www.minga.net

- Le SABD, Syndicat d’Agriculture Bio-dynamique, est créé en 1973. Il représente l’organisme dont se sont dotés les agriculteurs bio-dynamistes pour produire des aliments qui soient plus profitables à l’existence de l’homme, tout en soignant l’environnement naturel, social, culturel et économique. Le Syndicat d’Agriculture Bio-dynamique est une structure cherchant à rassembler un maximum de professionnels de façon à peser dans les instances nationales et établir un réseau de producteurs. La volonté est de partager les expériences et de favoriser l’entraide, de faciliter les rencontres, de défendre et de représenter les intérêts des bio-dynamistes, d’améliorer et de faire connaître leur pratique agricole.
Contact : Didier Vallet,
tél. : 05 67 14 31 05.
Site www.bio-dynamie.org

- Alliance Provence a pour objectif de sensibiliser le public sur les conséquences des politiques et pratiques agricoles sur le maintien des agriculteurs, la consommation et l’environnement, et sur les problèmes liés au commerce ou à l’échange des produits agricoles. Alliance Provence met en place, gère et fédère les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (A.M.A.P.), qui rassemblent des groupes de consommateurs et des agriculteurs dans le cadre d’une économie alternative et solidaire et d’une agriculture paysanne écologiquement responsable.
Contact : Gaëtan Vallée,
tél. : 04 94 98 80 00.
Site : www.allianceprovence.org

- Le Syndicat S.I.M.P.L.E.S., créé en 1982 en Cévennes, regroupe 80 producteurs-cueilleurs de plantes médicinales aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales, installés en zone de montagne ou dans des zones préservées. Ils suivent un cahier des charges (agréé en 1988 par le Ministère de l’Agriculture) très strict en ce qui concerne la protection de l’environnement, la préservation des ressources floristiques, la qualité de la production et le respect du consommateur.
Contact : Sylvain Turina,
tél. 06 62 50 24 80.
Site : www.syndicat-simples.org

- L’Atelier - Fondé en 1989, l’A.T.E.L.I.E.R.( Association Textile Européenne de Liaison, d’Innovation, d’Echange et de Recherche) est né de la volonté d’une coopération solidaire entre personnes souhaitant valoriser la laine et les fibres animales et en faire, de nouveau, un élément de développement local. Ses membres (éleveurs, tondeurs, petites filatures, artisans, fermes pédagogiques, etc.) travaillent la laine dans des régions dites « défavorisées ». Le besoin de se regrouper venait d’une même aspiration : faire des produits de qualité, en tirer un revenu acceptable et assurer des prix abordables aux clients, sans tomber dans le piège de l’exploitation d’autrui. Autant d’objectifs impossibles à concilier pour un producteur isolé. L’association née en France s’est étendue petit à petit à l’Europe. Une Charte définit des critères communs que chaque membre s’engage à respecter.
Contact : Marie-Thérèse Chaupin,
tél. 04 92 25 71 88.
Web : http://perso.orange.fr/atelier.laine

- RESEAU Ecobâtir - Le réseau Ecobâtir est un réseau d’acteurs de la construction écologique, qui s’engagent à adhérer et respecter une charte s’articulant autour de trois fondements :
- l’environnement et la santé : respect de l’environnement et de la santé des usagers et des constructeurs, lors de la fabrication, du transport et de la mise en oeuvre des matériaux ;
- les sociétés humaines et la nature des échanges économiques : prise en compte de la globalité des processus, équité et pratique de la coopération entre les acteurs ;
- les cultures et savoir-faire : respect des cultures constructives et des savoir-faire locaux.
Contact : Alain Marcom,
tél. 05 61 83 15 56.
Site : www.reseau-ecobatir.asso.fr

- ARESO - Association Régionale des Éco-constructeurs du Sud-Ouest - est une association de personnes motivées par l’acte d’écoconstruire, le désir d’écohabiter et le partage d’expériences sur ces thèmes. C’est un lieu d’échange de pratiques et de réflexions, laissant autant de place aux questions techniques qu’aux analyses théoriques, et où le débat est roi. Ses membres sont liés par une charte faisant référence à la conception bioclimatique et à la sobriété énergétique des bâtiments, à l’usage des matériaux naturels et des énergies renouvelables, à l’intégration de chaque chantier dans une économie le plus possible locale, à la valorisation des savoir-faire traditionnels mais aussi des innovations pertinentes, enfin à des valeurs d’équité sociale et de respect des personnes.
Contact : Alain Marcom,
tél. 05 61 83 15 56.
Site : www.areso.asso.fr

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